Introduction

Il faut que je survive à ma tendre jeunesse pour que je sache
enfin que le surréalisme fut
il fut mort bien longtemps mais laisse des adresses à présent
où les morts ne se sont pas complus

Depuis les dix ans de son passage à la cinémathèque auprès d’Henri Langlois durant les années 50, Jean Raine a toujours été un archiviste minutieux. Il a très tôt tenu à conserver une trace photographique de ses oeuvres tant écrites que picturales. En 1968, nous avons commencé un fichier carton de chacun des tableaux, sculptures, estampes ou dessins qu’il créait. Dans l’ensemble, je crois que nous avons réussi à compléter la plupart des 1872 fiches répertoriant l’oeuvre (il en manque cependant encore une quarantaine). J’insiste donc auprès des possesseurs d’oeuvres de JR pour qu’ils veuillent bien m’envoyer la photo de celle qu’ils possèdent qui ne se trouverait pas dans ce catalogue. Je remercie par ailleurs les visiteurs qui ont eu la gentillesse de me faire parvenir une photo de l’oeuvre qu’ils possèdent.

A la mort de Jean Raine, en 1986, j’ai poursuivi ce travail d’archivage et à partir d’une base de données très détaillée, j’ai reporté sous forme électronique toutes les informations rassemblées jusqu’alors pour servir de base à l’élaboration d’un catalogue raisonné. Plusieurs étudiantes en histoire de l’art ont travaillé sous la direction du Professeur Mady Ménier, à l’Université Lyon II d’abord et en Sorbonne ensuite, sur ces documents et les ont complétés. Parmi elles, Marine Decaëns a préparé une thèse de doctorat. Une partie de ce travail m’a servi à enrichir le contenu des notices des oeuvres. J’ai également utilisé de très nombreux fragments des mémoires de Anne Pariant, Christine de Magny, Marcelle Mahé et plus récemment Emilie Debauve pour compléter ces notices qui sont signées de leurs initiales. Merci à elles qui m’y ont autorisée ainsi qu’à Mady Ménier Professeur à la Sorbonne qui fut l’initiatrice de ces travaux en France et à M. le Professeur Sébastien Clerbois Professeur à l’Université Libre de Bruxelles.

Mon ambition n’est pas de proposer un travail parfait. Je ne suis pas une spécialiste de l’histoire de l’art et manque des connaissances qui valideraient réellement la qualité scientifique de ce catalogue. Il n’a pour but que d’être un outil de référence pour d’éventuels travaux futurs. C’est ce caractère transitoire (entre autre) qui me permet déjà d’apporter des améliorations et modifications à la première version. C’est un outil qui permettra peut-être un jour à d’autres de le compléter voire de le publier.

Sanky RAINE.